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2015 - 2020 

Les tableaux, les boites à secret, les bois flottés emmaillotés de tissus, les petits et légers montages aériens d’étoffes et cartons lui volent au visage, comme les étourneaux de tout à l’heure qui auraient eu l’autorisation divine de se baigner dans les palettes du paradis, le cœur léger.

Toutes ces couleurs le rassurent, lui restaurent un équilibre, lui qui, il y a un instant à peine, chancelait encore un peu - ses couleurs. Il reprend son souffle, inspire cette odeur si intime que secrètent ses œuvres, les peintures, l’encre, les colles, le papier épais, et le parfum de la création même de chacun des instants qu’il leur a consacré, qu’ils lui ont consacré, et cela fait plein de soleil de matinées radieuses, de ciels bleus, des verts d’araucaria, qui se précipitent sur ses mains, son visage. Il veut s’essuyer et voilà qu’il s’en met plein les yeux et il rit comme un gamin qui a fait une bêtise en cachette de maman. Tellement qu’une larme perle à une paupière. Evelyne la lui enlève du bout de l’index, puis elle lui dépose un baiser taquin-mutin sur le nez.

Il peut se mettre à peindre.

Charlie Galibert (Extrait du Codex Scholtensis)

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ATE_2019_24 boulevard Dubouchage (19).JP

Atelier du Boulevard Dubouchage, à Nice

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